Augmentation annuelle de 3,5% des cas d’enfants atteints du diabète de type 1 en Belgique
La pompe à insuline soulage le patient et ses parents : « une plus grande tranquillité d'esprit grâce à un ajustement automatique de l’administration insuline »
En Belgique, on observe une augmentation de 3,5% de l’incidence du diabète de type 1 chez les enfants. Bien que les raisons de cette augmentation ne soient pas encore claires, il ne fait aucun doute que des facteurs génétiques, des carences, un virus ou des réactions auto-immunes jouent un rôle prédominant dans l’apparition de ce type de pathologie. Parmi les différents types de traitements, la thérapie par pompe s’avère particulièrement efficace puisque certaines pompes ajustent automatiquement le taux d’insuline basale de l’enfant, offrant ainsi à celui-ci une meilleure qualité de vie jour et nuit. Cette avancée majeure, se rapprochant davantage d’un pancréas artificiel, améliore considérablement la qualité de vie de l’enfant et celle de ses parents. Une découverte scientifique qui a commencé il y a exactement 100 ans, lorsque l’insuline a été testée pour la première fois sur un enfant de 14 ans.
La thérapie par pompe, une avancée majeure vers le pancréas artificiel
Chaque année en Belgique, on détecte plus de 3% de nouveaux cas d’enfants atteints du diabète de type 1. Il s’agit d’une maladie auto-immune qui survient généralement vers les 5 ou 12 ans et qui entraine progressivement la destruction des cellules bêta en charge de produire l’insuline.
48 facteurs ont une incidence sur la glycémie d’un patient de diabète de type 1, dont l’effort physique. Il est donc particulièrement compliqué de stabiliser la glycémie des enfants puisque leur activité quotidienne connait une grande variabilité. La pompe MiniMedTM 780G de Medtronic permet justement d’éviter les pics d’hypoglycémie ou d’hyperglycémie et d’administrer automatiquement de l'insuline si nécessaire.
« Grâce à un capteur sous-cutané, la pompe surveille la fluctuation du taux de glucose dans le corps et adapte le taux d’insuline toutes les cinq minutes, se rapprochant ainsi de plus en plus d’un pancréas artificiel. La seule différence avec un pancréas artificiel est que cette pompe nécessite quand même que l’enfant ou les parents indiquent la quantité de glucides ingérée durant les repas », précise le docteur Philippe Lysy, endocrinologue pédiatre à l’UCLouvain.
Plus d’autonomie et de liberté
Grâce à la thérapie par pompe, l’enfant et ses parents gagnent considérablement en autonomie et en qualité de vie. En effet, le patient ne doit plus subir d’injections quotidiennes et la pompe permet de réduire l’attention portée aux fluctuations du taux de glycémie. Cet ajustement automatique en continu permet à l’enfant de passer plus de 75% du temps dans les seuils de glycémie optimaux. Cette technologie permet ainsi aux parents de pouvoir lâcher prise et de ne pas devoir constamment anticiper les besoins de leur enfant.
Un soulagement qui n’a pas de prix selon le papa de Tim : « Grâce aux alertes émises par la MiniMed TM 780 G, nous savons immédiatement quand il y a une fluctuation trop rapide de son taux de glucose et pouvons agir en conséquence. Durant les repas, il suffit d’indiquer la quantité de glucide ingérée et la pompe adapte automatiquement le taux d’insuline de Tim. Aussi, on doit se lever moins fréquemment la nuit puisque Tim fait moins d’hyperglycémies. Il a enfin un sommeil réparateur, c’est essentiel pour un enfant... Dans l’absolu, l’état général et les humeurs de Tim se sont considérablement améliorés. On a enfin retrouvé un rythme de vie plus paisible ».
Un autre avantage est que la prise en main se fait très rapidement par les parents et par l’enfant. Philippe Lysy dit à ce sujet : « Les craintes portent généralement sur la pose du cathéter, le fait de devoir porter un appareil toute la journée ou encore le fait de devoir se laisser guider par une machine. Les équipes médicales sont présentes pour aider les patients et leur famille à surmonter ces peurs. Par exemple, on aide les parents à savoir comment changer le cathéter de leur enfant ».
Le diabète de type 1, des causes encore incertaines
Alors qu’il y a une corrélation entre le diabète de type 2 et le mode de vie du patient (alimentation déséquilibrée, manque d’activité physique, surpoids...), il est plus difficile d’identifier les origines du diabète de type 1.
Le docteur Philippe Lysy met en lumière les causes qui pourraient être à l’origine de cette maladie : « Des facteurs inflammatoires, auto-immuns et génétiques jouent de toute évidence un rôle majeur dans le développement du diabète de type 1. On pense effectivement que les patients développeraient cette maladie après une exposition à un antigène (gluten, lait de vache ou encore viandes fumées), en cas de carences ou encore suite à un virus qui se serait placé dans les cellules insulines. Ce seraient donc essentiellement des facteurs alimentaires ou viraux qui déclencheraient la réaction auto-immune ».
La pompe, une révolution depuis la découverte de l’insuline il y a 100 ans
La prévalence croissante de cette maladie chez les enfants est une tendance récente, mais le fait que le diabète de type 1 an touche des enfants n’est pas nouveau. Il y a 100 ans, l'insuline a été testée pour la première fois sur le jeune Léonard Thompson, alors âgé de 14 ans. Avant l'invention de l'insuline, un régime strict était imposé à ces enfants pour améliorer leurs chances de vivre. Heureusement, les évolutions ont été nombreuses, surtout au cours de la dernière décennie.
Aujourd’hui, les enfants diabétiques ont la chance de pouvoir compter sur des technologies qui ajustent leur taux d’insuline automatiquement jour et nuit, presque comme un pancréas artificiel.